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Tzigane et musicien au coeur tendre



Si tu demandes à Django s'il connaît la musique, il répondra

"Non, la musique me connaît "

Mes 15 ans tzigane

C'est l'âge de la découverte du monde qui m'entoure:

la musique en fait partie et Django* accompagné de Stéphane* sont au panthéon des vinyls que je passe en boucle au grand désespoir des membres de ma famille nombreuse.

L'écouter jouer "Minor swing", c'est retrouver cette émotion de l'adolescence où les sentiments sont à fleur de peau, quand la rébellion est proche entre rires et larmes, tout en excès.

Le film, j'y viens, est truffé de plages musicales du grand Reinhardt qui me font vibrer.

L'acteur, Reda Kateb, remplit bien le rôle de ce musicien qui n'a vécu

que pour jouer au risque de balayer tout sur son passage.

Tout? Pas vraiment.


A l'écran, les allemands sont parfois maladroits et empruntés.

Cette maladresse ne gomme pas la prise de conscience de ce lien indéfectible reliant les membres de la communauté tzigane.

Elle qui a souffert du nazisme autant que le peuple juif.

Ne jamais oublier.

Au-delà des incursions dans le monde sédentaire, des vaines tentatives de conversions, ces liens sont plus forts que la mort.

La fin est vibrante d'émotion et de beauté.

Prépare ton mouchoir.

Je regrette infiniment la perte de ce requiem composé dans cette église suisse

pour les frères tziganes disparus. Le morceau joué m'a transportée.

Django n'en a laissé aucune trace, il ne connaissait pas la musique!

Mais la musique le (re)connaît.

Le morceau emprunté à You Tube est statique.

Il accompagnera ta lecture de son "Minor swing", entendu au cours du film.

(accompagné par le hot club de France), un vrai bonheur!

*Django Reinhardt à la guitare

*Stéphane Grapelly au violon

#jazz #tzigane #Django #émotions

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