J'aime aller à la rencontre des livres en me laissant guider par une douce rêverie.
" Le grand marin " de Catherine Poulain : le nom de l'auteure m'attire.
Poulain, c'est le nom d'une amie très chère aujourd'hui disparue.
J'ai embarqué le livre et je l'ai lu quelques mois plus tard quand le chagrin se fut estompé.

L'auteure Catherine Poulain
Née à Manosque en 1960, elle entreprend le tour du monde, elle a vingt ans.
Des métiers divers toujours physiques l'amènent à pêcher dix ans en Alaska.
Un embarquement sans papier, sans rien connaître du métier de la pêche au flétan ou au saumon, sur un bateau au nom qui lui ressemble : " Le Rebel ".
Elle en revient, se pose dans les Alpes de Haute Provence et nous offre son premier roman : Le Grand Marin.
Le " t'aime " en thème.
Une jeune femme décide de faire de la pêche son métier.
Pas n'importe où ! En Alaska !
Dans le froid, les tempêtes.
Dans ce monde d'hommes, comment va-t-elle surmonter les épreuves ?
Lili soufre mille morts et rencontre " le Grand Marin ".
Loin du modèle Apollon, cet homme la fascine et l'attire.
Mais rien ne peut la détourner de sa passion maritime.

Catherine Poulain dresse un portrait houleux, impressionnant de justesse.
Lili est Catherine, Catherine est Lili.
Mise en bouche maritime
" Je suis sortie sur le pont. Le vent claque dans les câbles.
La mer vient s'écraser sur le pont. L'odeur du grand large...
Humer l'air comme un cheval, jusqu'à l'étourdissement, le corps durci par le froid. "
Jusqu'au bout de soi
Aucune concession à la douleur pour la jeune femme.
Lili va au bout d'elle-même. Là où les hommes rechignent à s'aventurer.
" Et après ?
- Après, je m'envole
- Tu t'envoles jamais, tu meurs
- Je meurs ?
- C'est d'ailleurs ce qui peut t'arriver ici, et plus vite que tu ne crois. "
Une vie menée tambour battant hors des sentiers battus
Catherine et Lili assument leur vie de femmes atypiques.
" Ça me rend folle quand on m'oblige à rester dans un lit, une maison, ça me rend mauvaise.
Être une petite femelle, c'est pas pour moi. "
Lili reste consciente de ses faiblesses dûes à sa nature féminine :
" J'ai eu envie de pleurer comme si je perdais la bataille.
Une fois de plus j'ai senti l'humiliation d'être femme parmi eux. "
Un livre écrit à cœur perdu, à lire sans plus attendre.
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- Les passages entre guillemets sont extraits du livre.
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